QPT
 Menu

Les chroniques du GT2016

Les chroniques FB du Grand Tournoi 2016

Voici les chroniques, telles qu'elles ont été publiées en ligne sur Facebook pendant le Grand Tournoi 2016.

Avant le tournoi

La veille, le vendredi

Le premier jour, le samedi

Le second jour, le dimanche

Le jour de gloire, le lundi

 


Avant le tournoi

Grand Tournoi 2016

En 1976, 11 bonhommes verts tutoyaient la gloire dans les frimas des highlands avant de maudire pour l’éternité ces putains de poteaux carrés, plongeant la France dans le marasme.

Mais aujourd’hui, 40 ans plus tard, le pays est en émoi, un espoir renaît…

Pas à cause de la proche annonce des 23 décérébrés qui sur les pelouses subventionnées de nos arènes municipales besogneront le cuir avec avidité, ni pour l’éventuelle candidature de Denis Baupin à la Rocco Siffredi academy, ni même devant le prochain film du grand réalisateur Ouzbekh Kipietr Trovitchi présenté sur la croisette…


Non, tout simplement  parce que…


Nous reviendons !!!


La Quark Polo Team participe à l’édition 2016 des championnats de France de paddock-polo à Lamotte-Beuvron !!!


Avec Aude Ehanno, Fabien d’Huit et Christophe Thiebaux, affutés comme jamais, entrainés par les plus grands spécialistes argentins du Hurepoix et de l’Yonne, nous sommes prêts, une fois encore, à en découdre avec les hordes barbares de l’élite polotistique hexagonale.


Suivez nous, encouragez nous, venez nous voir, envoyez nous vos dons, du plâtre, des attèles du sparadrap et des cartes vitales, bref, soyez avec nous !


Compte rendu tous les soirs sur FB, CNN, FR3 Alsace-Normandie-Centre, Mon tricot, Rahan magazine et la gazette des majorettes de Nouan-le-Fuezelier.


Et en prime cette année, sur twitter: @quark_team


Pour de l’aventure, de l’exotisme, du romantisme, du sang, de la chique et du mollard, et surtout du polo, de l’amour et du soleil. 


A bientôt, pour la suite de notre étonnante épopée épique.

 

 

retour au menu


 

 

 

 

La veille, le vendredi

Grand Tournoi 2016

Vendredi 13 mai 2016

Jour 0 


Lamotte-Beuvron…

Nous sommes arrivés comme des rois, nous en repartirons comme des légendes..

Ou à peu près…

Je nous déclarerai bien vainqueur d’un coup de 49.3, mais restons sport…

Quoique sur un malentendu, on peut toujours conclure.

On verra.


C’est le coeur toujours vaillant et la voiture pleine ras la gueule que nous avons quitté la riante Essonne en cette matinée curieusement presque ensoleillée pour un mois de mai somme toutes bien pourri (quelle époque, c’était mieux avant) pour le non moins riant Loir-et-Cher, son climat vivifiant et ses plages de boue dont la très riante bourgade de Lamotte-Beuvron peut se targuer de posséder les exemplaires les mieux entretenus du département, sinon de la région entière.


Car l’événement marquant de la journée, plus même que la désormais fameuse réunion des coaches de laquelle on ne retiendra uniquement que la célèbre et subtile maxime du jeu de polo « la ligne, ce n’est pas une vitesse ni un angle », ce qui peut paraitre obscur aux béotiens et reste tout de même un peu obscur pour les avertis, en témoignent les moues dubitatives des présents à la dite réunion lors de son énoncé, l’événement marquant donc, je me répète car je m’éloigne de mon sujet, au risque de le rendre moins marquant, l’événement, ce fut donc que comme à peu près chaque année, mais en 2016 pour la première fois le premier jour, nous nous sommes pris un putain d’orage sur la gueule, et que comme d’habitude, sur les 12 cons qui ne sont pas à l’abris à ce moment là, il y en a toujours 2 qui nous ressemblent tellement furieusement que ça ne peut être que nous. 


Pourtant tout avait bien commencé, un peu de soleil, on était presque en avance sur notre timing, je ne m’étais pas paumé sur la route, les box étaient paillés (merci Magali !), la réunion des coaches était très tranquille, et surtout j’y étais assis pendant que Fabien se tapait le tour du parc avec un cheval dans chaque main, bref, le panard, quand tout à coup, et comme cela arrive souvent en ces lieux maudits par Albert Simon et Evelyne Dhéliat, le bordelomètre est monté en flèche en moins de temps qu’il n’en faut à un nain teigneux austro-hongrois pour se repoudrer les narines entre 2 mises en examens.  

 

Il faut dire que juste au moment où la moitié des précipitations annuelles du pays nous descendaient sur la tronche en 10 minutes, nous décidions de nous mettre en route entre les box verts et les box rouges afin d’y récupérer 2 ballots de foins et de les ramener subséquemment aux box verts où nos chevaux ont élu domicile pour le week-end. Pour les rares veinards qui ne connaissent pas la typologie du parc équestre, ça fait une belle trotte, et surement une aventure bien foireuse quand on pense porter 2 ballots de foins à 2 sous la flotte pendant plus de 800m…Du coup on est rentré, sans le foin mais toujours sous le déluge, reprendre la bagnole pour y charger le foin, sauf qu’évidemment on a jamais pu y mettre les 2 ballots dedans, on en laissé un trainer je sais plus trop où, l’autre est rentré à grand coup d’épaule et l’auto est maintenant pailletée au foin mouillé du sol au plafond. Une réussite…


Nous avons pu rentrer vers 21h dans l’établissement hôtelier qui à l’insigne honneur de nous accueillir, mouillé et transis de froid, car Yann a beau nous avoir prêté ses strings d’hiver en poils de zébu hermaphrodites de Madagascar, on se pèle les meules sévères. C’est une fois séché que nous avons pu nous sustenter, pour Fabien des escargots (moi je bouffe pas de ces trucs là, je suis sur qu’ils les cueillent sur les bords du Beuvron), tandis que je dégustais un « suprême de poulette de Racan cuit à basse température », dont l’intitulé, déclamé par notre maitre d’hôtel en livrée, au son des derniers succès de Kenji Girac repris au clavecin par les gagnantes du concours de tee-shirt mouillés de la fête de l’oignon de Chaumont sur Tharonne, remplit d’émoi un Fabien tout émoustillé. Pensez, suprême, poulette et température dans la même phrase, on a du l’attacher à sa chaise pour le reste du repas quand une fois toutes les jeunes filles évacués en urgence de la salle il s’est jeté sur la caniche naine de la patronne du resto.  Vivement demain qu’arrivent les majorettes de Nouan le Fuzelier, n’oubliez pas mesdames, c’est la chambre 14. 


Mais bien plus que l’événement marquant de la journée, finalement banal en ces contrées hantés par le fantôme d’Alain Gillot-Pétré, ce qu’il faut retenir, pour l’histoire du sport, c’est que l’équipe est au complet !!!

Et oui, nous avons retrouvé Aude vers 18h, Aude, dont le talent, la volonté et la ténacité vont nous aider à grimper encore et toujours vers les sommets de la gloire, dans la joie et l’allégresse.

Il faut dire qu’Aude  est une vraie pro, elle est venue avec un groom, un diététicien, un entraineur, un kiné, un coach personnel, un chauffeur, et tout un tas d’autres employés, et le tout dans une seule et même personne, ce qui est encore plus fort et plus pro.

Mais je ne vais pas trop chambrer Aude dans ce journal, la fille de l’équipe, pour nous c’est sacré, et puis faut pas lui mettre la pression. Et puis elle stresse très bien toute seule, tellement qu’avec elle, on risque plus de se pointer avec un jour d’avance pour le match qu’avec 20 minutes de retard, ce qui nous connaissant est une foutue bonne chose.


Sinon demain, on devrait jouer à 14h30 et 15h45. J’ai mis « devrait » et pas « doit », car vu les tombereaux de flotte qui se sont abattus sur les terrains, c’est pas des crampons qu’il va falloir mettre au pied des bourricots, c’est des palmes, et je sens les matchs qui vont gentiment se décaler un peu. Et puis, il y a 150 joueurs de polo ici, pour une cinquantaine d’équipes, c’est chaud pour tout planifier, pas comme ces glandus du horse-ball qui connaissent leur programme du we depuis 10 jours, mais bon, eux ils ne sont que 300 équipes et 1700 joueurs.


Au fait demain, on ne va pas jouer en noir.Ni vraiment en blanc d’ailleurs.

On passe à la couleur !!


Bien, il est temps de mettre au repos mon corps fatigué avant même d’avoir commencé à jouer, rien qu’à y penser, je suis mort de fatigue, sans compter qu’en plus demain il va y avoir les noeuds et toutes ces putains de ficelles sur les chevaux, un beau merdier qui s’annonce.


Agadou dou dou, pousse la banane et mouds l’café »


A demain


Cricri

 

retour au menu


 
Grand Tournoi 2016

Samedi 14 mai 2016

Jour 1 


Lamotte-Beuvron, où des jours passent et parfois ne se ressemblent pas.

Quoique…

Mais tout de même…

 

Comme me le faisait remarquer un ami, grand spécialiste en cascade équine et autres cassages de gueule en particulier à cause du verglas se déposant sournoisement entre le vertical du 4 et l’oxer du 5 sur des pistes de CSO en plein mois de juillet autour de Paris, sur un malentendu, on peut effectivement conclure…Ceci-dit, ce grand sportif soit se délecter de savoir que je me rapproche dangereusement de son score de galetouzes annuel en à peine une journée…


Car oui, même si mon corps d’airain a légèrement effleuré l’herbe du terrain à 3 reprises cet après-midi, 2 fois par le fondement et une fois à plat ventre en mode crêpe, nous avons aujourd’hui remporté 2 victoires !!


C’est un peut être un détail pour vous, mais pour nous ça veut dire beaucoup, je ne suis pas fanatique de chiffres, mais nous avons doublé en une seule journée le nombre de victoires acquises lors des championnats de France des 2 dernières années. 

Pourvu que ça dure…


Mais revenons, si nous n’y sommes pas déjà, au récit de cette journée au climat certes hivernal mais sec.


A la différence de bien des matins, et bien que nous logions toujours dans le même palace solognot dont je me demande toujours pourquoi ils ont une piscine alors qu’une patinoire extérieure pourrait fonctionner toute l’année, c’est en fanfare que je fus réveillé, non pas par les trompettes de la renommée claironnant nos futures prouesses, mais par les cris stridents, je le pensais alors, d’animaux sauvages pris au piège de chasseur sadiques.  De bêtes en détresse il ne s’agissait heureusement point, ce n’était que les 15 joueuses et toutes les remplaçantes de l’équipe de rugby vétérans de Brinon sur Sauldre en goguette dans la région et qui avait eu vent des fantastiques capacités de l’occupant de la chambre 14 à manier son grand maillet. 


 

 

Je retrouvais donc Fabien de bon matin, des cernes comme des traces de pneus et un string léopard toujours coincé ente les dents pour un petit-déjeuner frugal avant de partir sur le site pour peaufiner notre grain de peau à l’aide de projection de boue. Matinée tranquille, au cours de laquelle nous retrouvions Aude, avec son staff technico-physico-psychologico-tactico-polostico-technique pour assister à différents matchs sur le terrain 1, attendant patiemment de jouer bien plus tard dans la journée pendant que le sus-nommé terrain se transformait gentiment en champs de patates.


Conscient de notre tendance à être en retard même en prenant beaucoup d’avance, nous avons commencé à préparer les chevaux vers 12h00, 2h30 avant le premier match, ce qui peut paraitre beaucoup aux poules mouillées qui pavanent tous les week-end sur leur Trifouillé du Rouston ou Aride de Laray sur des grosses prépa 105, mais quand vous aurez transbahuter des centaines de kilomètres de sangles et de harnais à la con qui se ressemblent tous sur 500 m en 3 voyages avec de la boue jusque sous les aisselles, on en reparlera.


Bref, on était là très tôt, et c’est tant mieux puisque la morue…pardon…la douce jument qui a l’honneur et l’avantage de supporter la caresse de mon séant sur son dos musclé, décidait de péter un câble et de se mettre droit debout des qu’on la touchait…Panique à bord, pour ne pas dire plus, j’avais le trouillomètre à bien moins que zéro et je sentais alors le forfait se pointer, aussi sur qu’arrive une main de vice-président de l’assemblée nationale sur la croupe de député écolo.


Ca sentait donc bien le paté moisi mais heureusement, Zorro est arrivé !!! Enfin pas vraiment Zorro, d’ailleurs Torpedo était même pas là, non, mieux que Zorro tout compte fait, Aurélien !!! Grace à lui, nous avons pu préparer la bourrique, d’une façon certes peu académique, lui sanglant patiemment, trou par trou, pendant que marchais le cheval, au bout de 30 minutes je pouvais monter, pas méga fier mais bon, on est une équipe, on reste en équipe, fallait bien y aller, le cheval s’est levé dès que j’ai mis le cul dessus et pour le coup c’était moi Zorro sous Torpedo, la cape et la masque en moins , mes mégas chocottes en plus…Evidement, bordelomètre au max oblige, on avait oublié d’enlever le licol qui s’était emmêlé dans ces putains de rênes allemandes que nous avions elles même oublié de poser après un premier et laborieux sanglage en marchant, bref, un putain de bonheur !!!


C’est donc le coeur pas vaillant tout que nous sommes allés vers la carrière de détente du polo, qui pour parfaire mon humeur du moment était remplie de Pimpons et de Caramel, il y en avait partout, un cauchemar, c’est dans ces moments là qu’on regrette de ne pas avoir persévéré un peu après ses premiers cours de tricot plutôt que de continuer à saigner de l’anus sur un bourricot furieux.


Donc, soyons bref et précis comme d’habitude, direction le terrain 1, premier match contre les Lynx d’Eole, victoire 3 buts à 1 et une gamelle à 0. Deuxième match 1 heure après, contre Chatenay2, victoire 1 but à 0 et  2 gamelles à rien. Je ne sais pas si on se qualifiera pour la finale grâce au goal-average, mais au gamèlomètre, sur qu’on va péter au moins l’or…


Alors ce soir j’ai mal partout, et je suis pas sur d’atteindre la bagnole demain sans un déambulateur, mais, comme le disait le grand Luis F., gâteau sur la cerise, mon amoureuse est là, donc tout va bien et demain sera un autre jour.

 

 

 


 

 

Une journée magnifique donc, dans le froid, la boue, la bonne humeur et l’amitié, avec du polo, certes pas de sun et pour le sex, voyez avec la chambre 14.

 

Au fait demain, on rejoue avec les mêmes maillots qu’aujourd’hui.

Ils sont très beaux.

Avec du blanc et des jolies couleurs.

Et un peu de boue, mais pour savoir pourquoi, il faut revenir au début de cette chronique qui se fait aussi longue que palpitante.



Agadou dou dou, pousse l’ananas et mouds l’café 


A demain


Cricri

 

retour au menu


Le second jour, le dimanche

Grand Tournoi 2016

Dimanche 15 mai 2016

Jour 2


What a great fucking day !!!

Oui, évidemment, vous n’en avez peut-être pas beaucoup entendu parlé au 20h de TF1, noyée que doit être l’actualité par la performance française à l’Eurovision, à laquelle d’ailleurs je compte bien participer assez rapidement puisqu’on y choit seulement au classement mais jamais de cheval, mais ce fut une grande journée, sur tous les plans !


Et d’une il a fait très beau. Bon, c’est vrai, on s’en tamponne un peu, et il est surement fastidieux de connaitre le temps qu’il a fait dans le Loir-et-Cher 2 jours auparavant quand on habite hors de ce superbe département, comme tout être humain normalement constitué. Mais du coup nous avons pu accorder notre carnation à nos maillots, en particulier Fabien dont le teint coquelicot sied à merveille à nos superbes tuniques fleuries.


La journée avait il est vrai commencé sous les meilleurs auspices puisque c’est au son de l’harmonie municipale de Nogent-le-Rotrou jouant en canon les plus subtiles compositions de Patrick Sébastien que nous nous réveillâmes, moi dans les bras de mon amoureuse, Fabien dans beaucoup plus de bras, puisque c’est toute l’équipe junior de Scrabble amphibie en string à paillettes de Yvoy-le-Marron qui avait trouvé le chemin de la chambre 14 hier soir. Heureusement que pour le préserver, j’avais eu la présence d’esprit dès la nuit tombée d’enlever les panneaux de signalisation qu’il avait placé sur la nationale, et ce depuis au moins Arthenay, et indiquant « grand retour dans la région du pilonneur de la Juine ».


Si vous le voyez demain, parlez lui de la « poutre du Gatinais » et du « tronc de l’Hurepoix «  , vous verrez, ça le fait toujours rougir, même si là il a tellement pris le soleil que ça risque d’être aussi peu apparent qu’un soupçon d’honnêteté sur le visage de Jean-François Copé.


 

 

 

 

 

 

Bref, c’est en pleine forme, un peu fourbu tout de même, Fabien vous imaginez pourquoi, et moi à cause de ma fâcheuse tendance à vouloir tout faire avant tout le monde, y compris descendre de cheval, que nous arrivions sur le site où le taux de merdier ambiant avait encore monté d’un cran puisque, dimanche oblige, des hordes de mécréants préféraient à la liturgie traditionnelle le spectacle attendrissant de leur magnifiques bambins galopant plein pot en ramassant des cerceaux et des boites à outil sur des Pimpons et des Goldorak en pleine bourre. Ca s’appelle les poney-games, et ça envoie vraiment, rien que de voir les gamins descendre et remonter sur leurs poneys au plein galop, ça me filait des tassements de vertèbres…


Nous avons retrouvé Aude, donc le staff tactico-cérébro-nutristico-kinésithérapico-noix de coco-tactico-technico-technique est désormais réuni dans son intégralité me semble-t-il, puisque un panneau « complet » est désormais apposé le long du camping car de 32 mètres de long avec jantes en alliage et klaxon bi-ton qu’Aurélien bichonne entre deux dézinguages d’arbitres (oui, faut pas chatouiller Aurélien sur l’arbitrage, en particulier quand sa chérie joue, on a déjà retrouvé deux corps non-identifiables derrière les commodités des box verts, j’ai aucune preuve mais je trouve qu’il commence à avoir de plus en plus de dents accrochés à son cou à coté de celle de Rahan qui se transmet de père en fils dans sa famille depuis le temps des âges farouches).


La je me relis, et je vois que j’utilise tout un tas de temps, passé simple, composé, imparfait, c’est un beau bordel, mais l’essentiel n’est pas là, après tout certains de mes lecteurs regardent parfois les « Ch’tis à l’Ile d’Oléron » ou les « Marseillais à Kaboul », vous conviendrez que mes compte-rendus restent compréhensibles. Et sont de plus d’une précision et d’une exactitude qui frôle la perfection.


 

 

 

Bref, la journée s’est déroulée à peu près comme hier jusqu’au premier match, hormis un fait très marquant. Ma morue…pardon jument dont je peux affirmer que je ne pourrai jamais retrouver un équidé duquel je m’éclate la tronche au sol avec une telle constance, donc ma belle quadrupède ongulée s’est laissée harnacher sans aucune difficulté. Bon, ça a pris une petite heure, en douceur, très très très lentement, mais pas levée des postérieurs de devant au dessus ma tête de la séance, donc parfait. J’étais bien en confiance pour le début du premier match, elle a du le sentir, elle m’a fait un stop à trois minutes de la fin à 30 mètres des goals, j’aurais du ramasser la balle à la main en passant en vol, j’aurai marqué un but. Mais nous le disions hier soir entre nous entre 2 louches de caviar, au polo, il vaut mieux être le cul par terre sur le bon terrain que le cul sur son cheval sur le mauvais terrain. Et toc.


Finalement, match nul, 2-2 contre les Molières, nos copines contre lesquelles chaque confrontation depuis 4 ans maintenant est un véritable combat, âpre et rude mais toujours fair-play et dans un bel esprit.

Et j’ai repris une galetouze donc. 

Je suis le meilleur tombeur du tournoi !

De cheval je tiens à le préciser. Pour les belettes, c’est la chambre 14, deuxième étage. Oui, je précise l’étage, ce matin j’ai vu 5 suédoises au petit-déjeuner, elles m’ont dit qu’elles étaient allé à la chambre 14 du premier étage, que c’était bien aussi, mais que c’était pas Fabien.


Il nous restait une heure avant le deuxième match de la journée, et nous en avons profité, en plus de nous reposer un peu, pour discuter tactique pour Aude et moi, pour discuter string pour Fabien et Sylvie. Sylvie, dont je conçois ici que je la grille auprès de toutes ses copines du club de pétanque d’Egriselle-le-Bocage, discute string avec Fabien dès qu’elle le croise, c’est étonnant et très déconcertant, quand on pense que Sylvie accompagne ici son fils Alexandre qui fait son premier Grand Tournoi, où d’ailleurs il se débrouille comme un chef avec son magnifique cheval (!!!!), et que Fabien accueillait cet après-midi toute sa famille, que j’aime énormément, mais merde, Jean, vous avez déconné grave, il y a des infos qui doivent rester confidentielles, ou tout du moins ne jamais atterrir dans les oreilles des déglingos de la rue de Chatre. Oui, je sais, c’est un peu cryptique tout ça, mais je me comprends et les fourbes de la rue susmentionnée également.


Mais finissons-en pour aujourd’hui.

Deuxième match, et victoire 3-1 contre Gif. Magnifique. Et pas de gamelles. Pour personne, mais je ne suis pas sur qu’il soit nécessaire de le préciser.


Je ne vais pas rentrer dans les détails de la façon dont le classement de notre poule s’effectue, puisque déjà nous jouons dans une demi-poule (si, si, c’est possible) et que on aurait plus vite fait d’apprendre à parler le poney qu’à comprendre, ce qui ceci dit serait fort utile. De parler le poney.


Donc demain, nous jouons le dernier match de notre demi-poule à 14h30, à l’issue duquel nous connaitrons notre classement qui nous dira quelle place finale nous jouerons, contre l’équipe ayant obtenu le même classement dans l’autre demi-poule.

Bien tourné cette phrase.


Voilà, fini pour aujourd’hui, une magnifique journée sous le soleil, les vivas de nos fidèles supporters qui sont de très loin les meilleurs, et la joie de jouer ensemble.


Au fait demain, on joue fleuri, comme hier et aujourd’hui.


Agadou dou dou, pousse l’ananas et mouds l’café 


A demain


Cricri

 

retour au menu


Le jour de gloire, le lundi

Grand Tournoi 2016

Lundi 16 mai 2016

Jour 3


Putain qu’c’est bon !!!!

On l’a fait !!!!

A nous la gloire intergalactique, le firmament du sport, le nirvana Lamottesque !

La Quark Polo Team est devenue championne de France de paddock-polo, catégorie Open 2 lors de l’édition 2016 du Grand Tournoi.


Evidemment, la nouvelle a du déjà s’ébruiter aux confins les plus éloignés de la Voie Lactée, mais laissez-moi vous narrer cette mémorable journée avec l’ineffable talent, l’infinie modestie et l’obsessionnel soucis de véracité et d’exactitude dont j’ai fait preuve tout au long des précédents récits de ce séjour dantesque.


Là je viens de relire, et c’est un peu long, d’autant plus si je rajoute des lignes en disant que c’est long, alors courage !!!


Ce matin de ce beau lundi de Pentecôte, nous avons quitté le palais 5 étoiles qui avait l’honneur de nous accueillir, après un réveil idéal ponctué par les gazouillis de la chorale de la gendarmerie de Neung sur Beuvron qui reprenait à quatre voix les meilleurs couplets du « Curé de Camaret », pandores qui, il faut le signaler néanmoins, avait pour mission de rapatrier dans leurs pénates la troupe des majorettes de Nouan le Fuzelier qui avait semble-t-il eu vent de l’identité de l’occupant de la chambre 14 et qui, les majorettes et pas les gendarmes, même si rien n’est sur,  et si j’en crois les lézardes du mur jouxtant la dite chambre, ont honoré le titre prestigieux de « la double poutre Solognote » que lui avait décerné en début de soirée l’amicale des lanceuses de marteaux en string en peau de phoque de la Ferté-Beauharnais.



 

 

 

 

 

Le programme de la journée était chargé, puisque en plus de jouer à 14h15 puis vers 16h, nous devions nous présenter en tenue et à cheval à 11h sur le terrain 1 pour une photographie de tous les joueurs et joueuses de polo du tournoi, dont je dois bien avouer que ça nous a autant fait suer le burnous de devoir préparer les bourricots pour ça que c’était finalement quelque chose de tout à fait réussi qui avait vraiment de la gueule.


Notons à l’occasion que je préparais alors le cheval dont je m’étais cassé la gueule un certain nombre de fois, et que Fabien montait depuis le match 4, ayant eu la mirifique idée d’échanger nos montures afin de ne pas hypothéquer mon pavillon de banlieue pour me faire refaire un squelette en titane. Idée lumineuse s’il en est puisque j’ai su ne pas descendre de ma nouvelle monture à l’insu de mon plein gré lors des 3 dernières parties, à la différence de certain fourbes dont je sais, car moi aussi j’ai mes espions, se sont éclatés la gueule au paddock d’un CSO amateur ce lundi, mais je ne vise personne évidemment, et surtout pas Vincent.

 

Je tiens encore à noter (oui, je note beaucoup, trop sans doute, mais je suis payé à la ligne pour écrire ce journal et je n’ai aucune mémoire) que j’aurais peut-être du également préparer le cheval que je montais (lui, là je sais, c’est un beau bordel, on sait plus trop qui monte qui et qui prépare qui, pourtant c’est très simple: j’ai préparé ma morue à bascule tout le tournoi, Fabien a préparé l’autre tout le tournoi, et nous avons échangé nos montures après 3 matchs. Choses que nous n’aurions en fait même pas du faire puisque Fabien devait dès le départ monter mon premier cheval et moi le sien ainsi que Mariano nous l’avait indiqué vendredi soir, mais on était plus sur de ça et du coup on avait échangé au début, comme on avait échangé nos chevaux l’an dernier pour les 2 premiers matchs mais là on les avait confondu, ce qui a valu à Mariano de nous traiter de têtes de mules, je sais pas trop pourquoi…).


Oui, je notais donc, à propos de préparation, et là j’espère que Valérie lira ce paragraphe, que Fabien, après son stage sangle, a un besoin urgent d’un stage pose de bandes de polo, d’un stage natte de queue, d’un stage pose de tapis de selle, et d’un stage pose de rênes allemandes, qu’il a réussi à m’emmêler dans des endroits où je pensais même pas que ça pouvait passer. On peut pas forcément être un très bon cavalier , un grand joueur de polo, et un expert en ficelles. A part celles qui décorent les croupes des majorettes de Nouan le Fuzelier, mais là c’est une autre histoire, surtout quand on a le string pour étendard et ce n’est pas Sylvie qui me dira le contraire, pensez, une femme qui vous entretient à l’heure du déjeuner en plein parc équestre alors que vous tentez vainement de vous concentrer pour votre prochain match sur les dessous féminins et ses techniques personnelles pour réussir un sombrero malgache sur un canapé 2 places, le tout en commandant 3 wraps au poulet, est une véritable experte. En string et truc du genre, pas en wrap au poulet, suivez, merde, c’est clair pourtant.

Faudra que je file l’adresse de son hôtel l’an prochain à l’équipe de curling en cuir clouté de Marcilly-en-Gault. L’hotel de Sylvie, pas de Fabien. Ou les 2, rien n’est sur.


Mais reprenons le cours de ce passionnant récit, car je digresse, je digresse, et on n’avance pas d’une couille.


Bref, nous avons retrouvé Aude vers 9h, en pleine forme, préparée aux petits soins par son staff psycho-tactico-érotico-sophrologico-équico-technique, Aude qui avait passé sa soirée à phosporer sur toutes les possibilités de classement de la poule avant, après et pendant notre premier match du jour, et qui savait en fin de compte que ce match, comme les autres, il fallait le gagner et les portes de la finale s’ouvraient alors.


C’est donc plein d’entrain, et même si mon amoureuse était repartie sous d’autres cieux afin de soutenir notre fille qui n’avait rien de mieux à faire que de sauter des obstacles de 120 cm jonchée sur son quadrupède ongulé dont la taille au garrot dépasse allègrement le cheveux le plus élevé se dressant sur mon crâne, que nous avons rejoint le terrain 1 afin d’en découdre avec l’équipe de Chaville.

Là, je suis assez content de moi, ma modestie dut-elle en souffrir, mais je pense que ça ira, puisque j’ai planté les 2 buts de l’équipe, en gros j’ai fait une Thuram, comme en 98 contre la Croatie. Victoire 2-1 (et pas de gamelles ! ) et direction la finale !!!


Bref, il nous restait 1 heure pour nous reconcentrer et nous préparer pour cette finale tant attendue, d’autant plus qu’à la différence d’Aude qui n’en a jamais perdue ici, c’est dire si elle bonne, Fabien et moi en avons paumé une il y 3 ans.

C’est alors que toute vie sur le parc s’est arrêtée, plus un bruit, humains, oiseaux, chiens, vélos, chevaux, veaux, vaches, cochons, poussins-piou, rien…Puis les trompettes ont retenti dans le parc, les hautbois ont joué, les musettes résonné,  et il est descendu de son carrosse tiré par 8 licornes myopes du Pérou, cuissardes en cuir de chamelle ménopausée du Danemark, chemise à jabots en peau de castor myope turkmène, son éternel chapeau orné de plumes de girafes polygames du Vaucluse et son désormais mondialement envié string tressé en poils de couilles de bigorneaux giscardiens d’Afghanistan. 

Oui, notre ami Yann était là pour nous soutenir et nous encourager lors ce match décisif, lui le dieu ue polo, la pression grimpait encore plus haut qu’une majorette de la région ne l’a jamais fait au rideau de la chambre 14.


Mais nous étions prêts, et ce lundi 16 mai 2016, à Lamotte-Beuvron, c’est vers 16h que l’histoire du sport s’est écrite…

Un match contre les Jonquières, et une victoire 3-1, sereine, nette et sans bavures, sans fautes et sans galetouzes, un rêve.


C’était bon ! 

En bon capitaine, je laissais à Zorrélien, qui avait fini de plier son camping-car, l’insigne honneur de signer la désormais légendaire feuille de match, et nous sommes repartis ranger les chevaux dans leurs parkings avant de filer pleins d’allégresse vers le podium.

Remise des prix, marseillaise, discours de tous les officiels en notre honneur, cadeaux princiers de la fédération, la routine quoi.


De toute façon, pas de le temps de quitter la terre pour y redescendre, il fallait ramener les chevaux au camion et se fader 3 allers-retours de manutention box-bagnole avec tout le merdier qu’on en avait sorti afin de le remettre dedans en un bordel dépassant l’entendement, mais c’est pas après 3 jours et demi à Lamotte qu’on commence à ranger ses affaires.


Puis retour à Boissy, et voilà.


Que dire de plus…


Nous sommes tous les 3 aussi heureux que crevés. 

C’était une fantastique épopée, et une très belle histoire.

Le fruit d’un long travail, une Quark Polo Team née il y a un environ un an lors d’un retour nocturne de grand tournoi, que nous avons porté jusqu’à cette médaille, d’abord avec Raphaelle, à Milly et Courances, puis Aude à Chantilly et (surtout !) ici, avec l’aide précieuse de Florence et de mon amoureuse, qui même si elle me dit qu’elle n’a fait pas grand chose comparé au temps et à l’énergie qu’il nous a fallu pour construire ce projet, m’a toujours soutenu pour vivre cette aventure parfois tumultueuse.


Alors merci à tous nos supporters, présents ou devant leurs écrans, à tous ceux qui nous ont aidés avec les chevaux et autres détails logistiques, et sans qui on aurait pu parfois se retrouver dans une merde noire, en particulier Célia et Aurélien.

Merci à notre coach imprévu et inattendu des 2 premiers jours, j’ai nommé le grand Edgar, c’était une bonne chose qu’on joue vers 15h, juste après son réveil et ses chocapics du p’tit déj et avant le panini nutella saucisson du gouter d’avant la sieste qu’il effectue religieusement afin d’être bien reposé avant d’aller dormir.

Un grand merci aussi à nos entraineurs/professeurs, Didier, l’irréductible gaulois, et bien sur Jerome, qui nous a vu toute l’année, par tous les temps, répéter nos gammes, entre deux dissertations sur la navrante inefficacité de Cavani devant le but ou la tristesse d’avoir l’impression que Thiago Motta trainait une caravane lors de ses courses au milieu de terrain.

Et merci à tous nos amis du polo, à tous ceux qui chaque année revienne reprendre leur dose à Lamotte, c’est toujours un plaisir de vous voir, et de jouer avec vous.


Allez, l’aventure continue, et ……on reviendra !!!!!!!!!!!


Agadou dou dou, pousse l’ananas et mouds l’café 


A l’année prochaine


Cricri


 

retour au menu

Powered byE2I sports